lundi 8 octobre 2007

avec des hans ! de porteur d'eau


J'ai souvent peur de n'être pas comprise, voyez vous avec assez de précision. Alors je ligote mon écoutant, en reprenant les choses avec de grandes descriptions 'comme si on y était', bien au début du récit, même parfois avant les prémisses de ce fait que je m'efforce de relater en martelant comme une visite du bonheur des dames l'énumération et la chronologie des faits. Pour bien imaginer, pour bien se mettre dans la situation. Mettons les choses en place et plantons ce fameux décor. "Les mots ont un sens" ahanait avec un souffle 'devossien' madame Urkia, ma première prof de français estimable. Je me prends pour une télévision et voudrait captiver mon auditoire à coups d’images et de dialogues, couleurs, odeurs, expériences vécues et témoignages réels... je crois que je noies mon pauvre poisson et que le court bouillon est bien trop aqueux pour qu'un goût quelconque n’en ressorte au final... Le but est atteint, mais que reste-t- il de l'écoute? Les papillons occupés par leur propre vie sont allés butiner du butinable, c'est à dire du plus léger, plus facile et rapide à voir/entendre/comprendre/intégrer et jeter, parce que tout doit disparaître et seul doit rester la conclusion. Les conclusions ne se jettent qu'en fin de parcours, après avoir bien effectué les virages et virevoltes du récit, après avoir franchi tous les obstacles dans l'ordre et surtout n'avoir rien oublié....

Aussi quand mon amour me dit que je me tasse sous ma propre connerie, je serais bien tentée de le croire, mais cela effacerait bien des circonvolutions de l'esprit par lesquelles il m'a été indispensable de passer pour m'entendre un jour dire cela au sujet bien énervant du statut fumeur/non fumeur de la maison que nous habitons. Et je ne peux certainement pas me résoudre à cela. Il est légitime de penser cela mais il est légitime pour moi aussi de ne pas l'entendre de cette oreille... et pour quelqu'un qui aimerait tant savoir dire ce qu'elle a à faire entendre, il est indéniable que j'ai beaucoup de mal à savoir écouter...

vendredi 5 octobre 2007

Mais on y arrive...




Pas facile de trouver le temps et l'énergie d'écrire. peut être que je n'en ai plus besoin... Je vis tellement de choses riches que je n'arrive pas à me projeter dans des mots.
Pourtant le besoin et la démangeaison d'écrire me prennent assez souvent, et je ne m'exprime bien que sur mots écrits. Mes mots parlés, quand prise au dépourvue ou manquant de temps, ne sortent qu'en grappes désordonnées. Le ton tue souvent le mot et son sens en est dévié, Le regard est un peu trop appuyé ou déplacé, et les bruits, les virgules de portes claquées, les parenthèses de verres posés avec des grands clacs sur le carreau, ou un malheureux souffle pris pour un soupir... bref je ne suis qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine et les mots s'entrechoquent sur le visage ou les oreilles de ceux qui les reçoivent, parfois bien malgré eux. J'en suis handicapée et souvent je me retrouve en train de refaire un dialogue raté, avec plus de calme et de précision, de patience pour l'oreille visée... seule et mes mots sonnent plus justes mais ils sonnent dans le vide, il est généralement bien trop tard. L'interlocuteur interloqué est parti.

lundi 1 octobre 2007

je viens d'envoyer à la figure de l'homme de ma vie, celui avec qui je vis et avec qui nous avons fabriqué un bébé magnifique, celui avec qui je travaille et pour qui je suis passée au nord de la Loire, celui dont j'aime avaler la semence et dont les odeurs diverses ne me répugnent pas, celui dont le sourire dans les yeux me fait chavirer, celui-là même que je n'aime pas quitter trop longtemps et avec qui je veux vieillir, je viens de lui envoyer un pot de purée de haricots verts de notre bébé, à travers la gueule et aussi un peu partout dans la cuisine et sur moi. Les haricots en purée maison, cela n'a pas l'air de tacher mais par contre ça part dans tous les coins... et je ne sais pas comment me décoincer de cette situation aussi inconfortable que ridicule. Je me demande s'il voudra me quitter un jour et si cet épisode funeste viendra peser dans la balance en ma défaveur. Il vaudrait mieux que nous fassions l'amour, à cet instant-là, mais non, je suis coincée dans cette zone où rien ne me semble permit, je me suis punie pas de repas et à la chambre... alors que ce pot ne s'est envolé qu'en réaction à une phrase plus qu'assassine venue de sa bouche... " 30 ans et rien dans les pattes"!

dimanche 30 septembre 2007

et pour les rappels...

L’ennemi privé numéro un


De rêves absurdes en photos floues
D’images précises en mots qui me grattent,
Mon âme résiste, mon esprit boue,
J’en suis mordue, ça me tord la rate.

Faut-il assumer cette nature ?
Faut-il réprimer cette injure ?
Je ne sais plus, je ne sais pas,
Je suis une autre, je sais qu’il s’ vautre.

Je l’ai vu comme je vous vois,
C’était sous une porte cochère,
Il lui malaxait le minois,
J’en aurais appelé ma mère.

Mais que faut-il faire ?
Y a t il une issue ?
Je suis aux portes de l’enfer,
Et le v’là qui lui monte dessus…

Faut-il assumer cette nature ?
Faut-il réprimer cette injure ?
Je ne sais plus, je ne sais pas,
Je suis une autre, je sais qu’il s’ vautre.

Non je n’imagine pas tout ça,
Je ne crois que ce que je vois,
Mais quand en rêve il n’est plus là,
C’est parce qu’il est dans tous ces bras…

Au réveil, il faut qu’il m’explique,
Je n’ suis pas dupe, faut qu’il accouche,
Je l’ai suivi cette grande bique,
Qui s’ tortillait le doigt sur la bouche…

Faut-il assumer cette nature ?
Faut-il réprimer cette injure ?
Je ne sais plus, je ne sais pas,
Je suis une autre, je sais qu’il s’ vautre.

Je suis un détective en puissance,
Aucun regard n’est vide de sens,
Je sais quand on fait des mystères
C’est un instinct qui m’ vient de mon père…

mercredi 12 septembre 2007

Ce soir au coin du feu



Chansonnette de filles

Je ne suis pas une fille-panique
Je comprends pas qu’on veuille gagner,
La vie paraît si extatique
Pour ceux qui par elle se laissent porter,

Je suis une fille alerte
Quand il faut aller se coucher
La prairie est bien plus verte
Quand on ne doit pas travailler

Les yeux dans le vague
Le cheveux limite gras
Le teint de vieille algue
Et la voix qui prend pas


Je suis une fille qui réfléchit
J’aime comprendre ce qu’il se passe
Quand je suis au fond de mon lit
Et que le sable sur les draps m’agace,


Je suis une fille qui scintille
Si j’aime l’action quand elle est rare
C’est pour y planter ma béquille
J’aime que ramper et être en r’tard



Les yeux dans le vague
Le cheveux limite gras
Le teint de vieille algue
Et la voix qui prend pas

Je suis une fille qui touche à tout
C’est une des qualités que j’ai
Du lapin-chasseur au ragoût
J’y touche tant quc’est pas moi qui l’fait


Je suis une fille sans complexe
Quand au réveil je m’sens toute douce
Faut m’abreuver d’une dose de sexe
C’est mieux qu’un bain même plein de mousse

Les yeux dans le vague
Le cheveux limite gras
Le teint de vieille algue
Et la voix qui prend pas

Je suis une fille qui prend soin d’elle
Je m’polis l’nombril à coups d’brosse
Je bois mon litre de jus d’airelles
Pour pas m’crever je f’rais pas d’gosses,


Ma mère m’a dit tous les matins
Ma fille faut garder ton entrain
Mon père m’a toujours fait r’marquer
Qu’une fille sans vie n’est pas mariée

Les yeux dans le vague
Le cheveux limite gras
Le teint de vieille algue
Et la voix qui prend pas

Moi je suis une fille qui n’a pas peur
La solitude me tient au chaud
C’est pas pour ça que j’ai pas d’cœur
Mais j’aime mon nid comme les oiseaux

Je suis une fille qui rêve d’amour
Mais dans la vie c’est bien trop dur
Les règles du jeu y’en a toujours
C’est les comprendre qu’est ben moins sûr ,

Les yeux dans le vague
Le cheveux limite gras
Le teint de vieille algue
Et la voix qui prend pas

Etc
…… etc………………………