samedi 10 octobre 2009

Les bottes de sept lieux




Bon, ben j’ai pris les bottes en cuirs. Après trois jours entiers d'hésitation sans issue. Et à la minute où je l’ai fait, j’ai su que j’avais pris la bonne décision. Cette hésitation, entre deux moi possibles, deux projections sur deux routes non pas opposées mais qui pourraient mener dans des endroits si différents, des destins noir ou blanc...
Je me dis que c'est pas bon signe cette incapacité à trancher. Une grande amie me dit que c'est juste un désir plus grand que nos budgets...
Je préfère cette version là, c'est sûr.
Je trouvais plus facile, avant, quand la vie avait encore (du moins quand on en avait plus le sentiment... Parce que nous savons quand même que rien ne change vraiment, juste notre vision des choses) cette ouverture sur tout, de m’habiller, me déguiser, me proposer plusieurs versions bien marquées de moi, selon mes humeurs, mes envies. Je n’hésitais pas autant à me sentir séductrice, femme, unique, engagée ou en marge... Aujourd’hui, peut être, ma personne est plus entière, et donc plus difficile à déguiser en des choses que je n’ai pas emportées sur ma route... Des choses qu’il me faut aller chercher beaucoup plus loin, en arrière ou en avant.

Je suis bottée, et me sens plus définie dans ma personne. Gainée de cuir, la cheville soulignée, le pas qui claque, comme des mots bien dits, et le regard qui va plus loin.