Aussi quand mon amour me dit que je me tasse sous ma propre connerie, je serais bien tentée de le croire, mais cela effacerait bien des circonvolutions de l'esprit par lesquelles il m'a été indispensable de passer pour m'entendre un jour dire cela au sujet bien énervant du statut fumeur/non fumeur de la maison que nous habitons. Et je ne peux certainement pas me résoudre à cela. Il est légitime de penser cela mais il est légitime pour moi aussi de ne pas l'entendre de cette oreille... et pour quelqu'un qui aimerait tant savoir dire ce qu'elle a à faire entendre, il est indéniable que j'ai beaucoup de mal à savoir écouter...
lundi 8 octobre 2007
avec des hans ! de porteur d'eau
Aussi quand mon amour me dit que je me tasse sous ma propre connerie, je serais bien tentée de le croire, mais cela effacerait bien des circonvolutions de l'esprit par lesquelles il m'a été indispensable de passer pour m'entendre un jour dire cela au sujet bien énervant du statut fumeur/non fumeur de la maison que nous habitons. Et je ne peux certainement pas me résoudre à cela. Il est légitime de penser cela mais il est légitime pour moi aussi de ne pas l'entendre de cette oreille... et pour quelqu'un qui aimerait tant savoir dire ce qu'elle a à faire entendre, il est indéniable que j'ai beaucoup de mal à savoir écouter...
vendredi 5 octobre 2007
Mais on y arrive...
Pourtant le besoin et la démangeaison d'écrire me prennent assez souvent, et je ne m'exprime bien que sur mots écrits. Mes mots parlés, quand prise au dépourvue ou manquant de temps, ne sortent qu'en grappes désordonnées. Le ton tue souvent le mot et son sens en est dévié, Le regard est un peu trop appuyé ou déplacé, et les bruits, les virgules de portes claquées, les parenthèses de verres posés avec des grands clacs sur le carreau, ou un malheureux souffle pris pour un soupir... bref je ne suis qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine et les mots s'entrechoquent sur le visage ou les oreilles de ceux qui les reçoivent, parfois bien malgré eux. J'en suis handicapée et souvent je me retrouve en train de refaire un dialogue raté, avec plus de calme et de précision, de patience pour l'oreille visée... seule et mes mots sonnent plus justes mais ils sonnent dans le vide, il est généralement bien trop tard. L'interlocuteur interloqué est parti.
lundi 1 octobre 2007

je viens d'envoyer à la figure de l'homme de ma vie, celui avec qui je vis et avec qui nous avons fabriqué un bébé magnifique, celui avec qui je travaille et pour qui je suis passée au nord de la Loire, celui dont j'aime avaler la semence et dont les odeurs diverses ne me répugnent pas, celui dont le sourire dans les yeux me fait chavirer, celui-là même que je n'aime pas quitter trop longtemps et avec qui je veux vieillir, je viens de lui envoyer un pot de purée de haricots verts de notre bébé, à travers la gueule et aussi un peu partout dans la cuisine et sur moi. Les haricots en purée maison, cela n'a pas l'air de tacher mais par contre ça part dans tous les coins... et je ne sais pas comment me décoincer de cette situation aussi inconfortable que ridicule. Je me demande s'il voudra me quitter un jour et si cet épisode funeste viendra peser dans la balance en ma défaveur. Il vaudrait mieux que nous fassions l'amour, à cet instant-là, mais non, je suis coincée dans cette zone où rien ne me semble permit, je me suis punie pas de repas et à la chambre... alors que ce pot ne s'est envolé qu'en réaction à une phrase plus qu'assassine venue de sa bouche... " 30 ans et rien dans les pattes"!